Nikon D750, le petit reflex plein format qui n’a peur de rien.
J’avais testé Nikon D750 dès sa sortie et pour tout vous dire, j’avais le sentiment de n’avoir pas fait complètement mon job, me contenant finalement de constater que ce petit reflex faisait bien son taff, sans trop aller chercher au-delà. J’ai donc profité de l’opportunité de voir passer un D750 à portée de main pour l’alpaguer et demander à Nikon France de le garder quelques temps, histoire de vivre avec, sur le terrain. Habitué depuis toujours à travailler avec un seul boîtier (D3s puis, plus récemment Nikon D4s), j’avais envie de tester le ressenti d’un boîtier léger et passe-partout, à l’image de ce reflex, avec une optique simple et polyvalente comme peut l’être Nikkor 24-120mm f/4, l’une de mes optiques de prédilection. Je me demandais si Nikon D750 était capable de rivaliser avec un gros calibre comme D4s en matière de qualité d’image, de dynamisme, de vélocité. J’ai réalisé, avec le recul, que ce petit reflex n’a, finalement, quasiment rien à envier à son grand frère, si ce n’est, justement la taille, cette taille qui permet à D4s d’envisager une meilleure autonomie et une construction plus élaborée et mieux finie. En revanche, sur le terrain, Nikon D750 s’avère particulièrement efficace, y compris dans certaines spécifications lui permettant quelques jolis pieds de nez au reste de la famille…
Refaire un test terrain avec Nikon D750, est-ce bien utile, me direz-vous ? Parce que, franchement, Nikon corp. n’a pas besoin qu’on en rajoute, à propos de ce reflex plein format. Je sais de source sûre que Nikon D750 fait un véritable carton dans la gamme des reflex numériques de la marque jaune, alors finalement à quoi bon remettre le couvert ? C’est simple. Parce que Nikon D750 le vaut bien, vraiment. Que vous soyez photographe professionnel à la recherche d’un boîtier backup, voire d’un boîtier principal ou photographe passionné désireux de passer au fullframe, Nikon D750 est fait pour vous et je vais vous dire pourquoi.
1- Nikon D750, un plein format à un prix abordable
D’abord, c’est un fullframe et ça, ça change tout, quoi qu’on en dise. C’est un capteur 24*36, ça signifie qu’un 50mm est un 50mm (et pas un 75 ou un 80mm). Il peut embarquer n’importe quelle optique Nikon, avec une préférence, naturellement, pour les optiques au format FX. Sur Nikon D750, une optique polyvalente comme Nikkor 24-120mm f/4 fait des merveilles. C’est un capteur 24mp, qui autorise une grande latitude en matière de crop (recadrage), soit en post prod, soit directement à la prise de vue avec le mode recadrage. Son prix, environ 2000€ TTC (1600€ HT), le positionne dans une excellente moyenne et permet de s’équiper d’un matériel performant tout en gardant un peu de réserve pour s’acheter des optiques.
2- Nikon D750 est léger et compact
C’est évidemment un poids plume que ce Nikon D750, surtout si on le compare à D4s. Sa taille et son encombrement sont considérablement réduits, sans rien sacrifier à la qualité de l’ergonomie. En clair, si vous avez déjà utilisé un reflex Nikon, vous serez immédiatement à l’aise avec Nikon D750.
3- Nikon D750 est véloce et produit une image dynamique
L’œil dans le viseur, la grande vertu de Nikon D750 est de faire oublier qu’il est un petit reflex. Son poids plume est appréciable, la capacité de paramétrage du reflex est proche de celle d’un D810 ou d’un D4s. À l’usage, Nikon D750 se révèle très véloce avec une rafale capable d’engranger 6,5fps, en revanche il est faiblard sur la capacité de son buffer, la mémoire tampon enregistre 15 images RAW maximum (80 images au format jpeg). Par contre, en matière d’AF, Nikon D750 est au top. Testé avec Nikkor 70-200mm f/2.8 VRII, l’autofocus se révèle ultra-réactif, notamment en mode AF-C en suivi 3D.
4- Nikon D750 en a sous la semelle
Voilà un petit reflex bien agaçant, parce qu’il sait faire beaucoup de choses que des boîtiers haut de gamme ne savent pas faire. Quelques exemples ? Un comportement en basses lumières assez remarquable, une montée en sensibilités tranquille jusqu’à 6400iso, un mode de mesure hérité de D810 (spot dédié hautes lumières) très utile sur certains types de prise de vue où la lumière peut varier de manière brutale, comme en photo de concert par exemple. Le flash intégré est très pratique pour déboucher des ombres ponctuellement et surtout il est capable de piloter des flashs déportés (ce que fait un module SU800 sur un D4s). Le module Wifi ouvre des perspectives intéressantes à Nikon D750. La batterie tient parfaitement la route, j’ai été étonné de pouvoir travailler une journée sans avoir à m’en soucier. Nikon D750 se révèle très surprenant à l’usage, on sent que ce reflex numérique en a sous la semelle et qu’il est capable d’aller très loin.
5- Nikon D750 sait aussi faire de la vidéo
J’ai fait de la vidéo avec Nikon D750, avec un peu d’appréhension car le mode vidéo n’est pas franchement ma tasse de thé. J’ai trouvé que la mise au point en liveview est finalement assez confortable et la mise en œuvre d’une grande simplicité. Le résultat, qualitativement parlant, est réellement impressionnant, en full HD jusqu’à 60 images par seconde. L’écran amovible est, évidemment, un plus. Il permet toutes les audaces en matière de prise de vue, tant en mode vidéo qu’en photo. Et le mode vidéo bénéficie d’un menu qui lui dédié, les puristes apprécieront.
En conclusion ? Un Nikon D750 au pied du sapin !
Que Nikon fasse un carton avec ce reflex ne m’étonne pas vraiment. Nikon D750 est LE petit reflex plein format très polyvalent qui comble l’amateur éclairé et rend de grands services au photographe pro. Est-ce un boîtier parfait pour autant ? Probablement pas. Son buffer est vraiment short pétrole, de 15 images RAW (14 bits sans compression) à 25 images RAW (12 bits sans compression) c’est deux à quatre secondes de shoot, autant dire rien, surtout si on le compare au buffer maousse de D4s. Autres sujets qui (me) fâchent, la limitation de la vitesse à 1/4000e, la synchro flash à 1/200e. Il s’agit là de choix délibérés de la part de Nikon sur lesquels on peut s’interroger (surtout si on les compare aux specs de Nikon D700). Je reste aussi dubitatif sur le choix de l’écran amovible qui peut se révéler un point faible, à l’usage. On évitera d’exposer Nikon D750 à de fortes précipitations. Quant à la présence d’un filtre passe-bas, je pense que sur un reflex de ce type, c’est un point de détail. En revanche, il y a tout le reste et Nikon D750 s’avère totalement enthousiasmant à l’usage, sur le terrain. Sur tous les terrains d’ailleurs ! La polyvalence est l’argument majeur de ce petit reflex, bien pensé, bien construit et je n’ai même pas parlé de la structure carbone et alliage de magnésium qui le rend vraiment costaud et résistant. Alors ? Est-ce que je conseillerais Nikon D750 ? Oui, sans état d’âme. Nikon D750 est la meilleure proposition signée Nikon depuis longtemps. J’avais prédit son succès commercial dès son annonce, il y a un an, je ne m’étais pas trompé. Noël, c’est dans trois mois. Vous avez un peu de temps pour faire des économies et mettre Nikon D750 au pied de votre sapin. Je pense que vous ne le regretterez pas.
• voir Nikon D750 sur le site de Nikon
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